Alors que des émeutes sèment le chaos en Nouvelle-Calédonie depuis plus plusieurs jours, Emmanuel Macron se rend ce mercredi sur place pour « installer une mission ». Dans la foulée, une cyberattaque a fait saturer le réseau internet de l’archipel. Une responsabilité du Kremlin n’est pas écartée.
Il avait d’abord annoncé ce rendre au salon VivaTech de la Porte de Versailles, ce mercredi, après avoir rassemblé au Palais de l’Élysée, la veille, les pointures de l’intelligence artificielle française. Mais cette séquence dédiée aux nouvelles technologies a été rattrapée par l’actualité brulante en Nouvelle-Calédonie, en proie à de violentes émeutes depuis plus d’une semaine, orchestrée par les indépendantistes Kanaks pour manifester leur opposition à une réforme électorale.
Dans l’archipel du Pacifique, située à 17 000 kilomètres de Paris, six personnes ont déjà trouvé la mort, et l’état d’urgence décrété par le gouvernement tente d’éviter une nouvelle guerre civile sur ce territoire. Au dernier moment, ce mardi soir, le Président de la République a donc modifier son agenda pour se rendre sur place afin d’y « installer une mission », et presque simultanément après cette annonce, une cyberattaque a saturé le réseau internet de l’archipel.
Puissance inédite
Alors qu’Emmanuel Macron n’atterrira pas avant ce mercredi soir, cette cyberattaque, qualifiée lors d’une conférence de presse d’une « puissance inédite » par Christopher Gygès, membre du gouvernement local, a été menée par l’envoi de millions de mails. « Les équipes de l’État et de l’OPT (office des postes et télécommunications) ont réussi à stopper cette attaque avant qu’il y ait des dégâts importants » a-t-il ajouté.
Ce dernier a également précisé que la majorité des adresses IP des hackers venait de Russie, soit un total de 95 000 tentatives de connexion en seulement quelques secondes, même s’il est encore trop tôt pour une mise en cause officielle du Kremlin.
