L’université PSL à Paris va mener la recherche sur l’IA en France

Entrée principale de l'Université Paris Dauphine-PSL, le 31 mars 2024. © HJBC
Entrée principale de l'Université Paris Dauphine-PSL, le 31 mars 2024. © HJBC

Le 22 mai 2024, l’université PSL a reçu une dotation de 75 millions d’euros pour développer son projet de soutien à la recherche française en intelligence artificielle. De quoi booster le secteur pour rester dans la course internationale. 

Le secteur public de la recherche en intelligence artificielle en France vient de recevoir un coup de fouet. Lors d’un rassemblement d’acteurs français du secteur de l’IA le 22 mai 2024 à l’Élysée, le président de la République a annoncé les résultats du programme Cluster IA. Ce dernier, à l’initiative du Secrétariat général pour l’investissement et dans le cadre du plan stratégique France 2030, vise à développer les capacités de recherche du pays en matière d’intelligence artificielle, notamment via l’ouverture de nouveaux cursus universitaires dédiés. Avec une dotation totale de 360 millions d’euros pour l’ensemble des candidats, c’est l’université Paris Sciences & Lettres (PSL) qui a remporté la première place pour son projet PR[AI]RIE-PSAI. L’établissement parisien repart donc avec 75 millions d’euros.

L’intelligence artificielle, de la licence au doctorat

Cette somme, qui vient récompenser les travaux de l’institut 3IA PR[AI]RIE de PSL, établi en 2019, sera partagée avec les partenaires du projet : l’université Paris Cité, le CNRS, l’Inria ainsi que l’institut Pasteur. Grâce à cet argent, l’université doit lancer dès septembre 2025 un cursus complet de formations en IA allant de la licence au doctorat. PSL entend ainsi créer un bachelor international, un master IA & Société et plusieurs formations professionnalisantes. De plus, certains autres diplômes comme le CPES (Cycle d’études pluridisciplinaires, en association avec le lycée Henri IV à Paris) ou la double-licence IA et Science des organisations doivent être renforcés pour traiter les évolutions scientifiques de l’intelligence artificielle.

Financé ainsi, le projet PR[AI]RIE-PSAI doit permettre l’ouverture de nombreux contrats doctoraux spécifiquement liés à l’IA. Afin que les autres disciplines académiques intègrent aussi les progrès de l’intelligence artificielle dans leurs curriculums, le soutien financier s’étendra aussi à certaines thèses, particulièrement dans les départements des Humanités et des Arts.

50 entreprises de la deep tech

Les 75 millions d’euros alloués à PSL ont un dernier objectif pour faire décoller la recherche française sur l’IA. Avec les diverses entreprises partenaires de l’université, le projet PR[AI]RIE-PSAI va mettre en place des programmes d’entrepreneuriats intégrés et soutenir activement la création de startups. D’ici 2030, ce projet doit avoir permis l’émergence d’au moins 50 entreprises de la deep tech dans l’Hexagone. Selon PSL, c’est un minimum pour « devenir le leader mondial dont la France a besoin pour rester compétitive sur la scène internationale ».