La Nasa a de grands projets pour la Lune

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La Nasa a de grands projets pour la Lune.

C’était le 11 décembre 1972, à 19h54. À bord d’Apollo 17, le commandant Eugene Cernan suivi des pilotes Harrison Schmitt et Ronald Evans marchait sur la Lune pour la dernière fois. Depuis, plus jamais l’Homme n’a foulé le sol lunaire. Mais les choses devraient changer… si les robots humanoïdes ne les remplace pas.

L’unique satellite naturel de la Terre semble regagner de l’intérêt pour les chercheurs de la Nasa en quête d’espaces non anthropisés. Sur terre et dans l’atmosphère, la multiplication des infrastructures – satellites, avions – provoque des interférences qui nuisent aux télescopes et au matériel d’observation de l’espace.

En installant une base scientifique habitée via son programme Artemis, la Nasa ambitionne une présence humaine continue pour observer l’espace sur un post avancé. Un télescope géant (AeSI) devrait ainsi être installé sur la face cachée de la lune, protégée des ondes radios terrestres qui perturbent les données, la Lune étant en rotation synchrone avec la Terre, sa face visible est donc toujours la même.

L’absence d’atmosphère jouerait aussi un rôle important dans la bonne réception des données envoyées par les télescopes. Ces derniers, reliés entre eux, auront pour mission de déceler des interférences dans les rayonnements électromagnétiques captés dans l’espace. Ils pourront également mieux observer les surfaces des étoiles que depuis la Terre et d’en sonder les disques d’accrétion comme ceux autour de Saturne. À terme, cela permettrait de réaliser d’importantes avancées dans la connaissance de l’univers, et dans l’imagerie, ainsi que dans l’analyse des surfaces d’exoplanète et d’éventuelles traces de vie.

Elon Musk et les robots humanoïdes

Si une première phase de développement d’imagerie optique a été annoncée, un tel projet s’annonce déjà extrêmement coûteux. La Nasa prévoit d’avancer étape par étape, en envoyant d’abord des télescopes plus petits, et de monter en puissance de manière progressive. Mais pour l’heure, un retour imminent de l’Homme sur la Lune s’annonce plus compliqué que ce qui était espéré. Associée à SpaceX, la société d’Elon Musk, ce dernier a échoué le premier test de lancement de son vaisseau Starship en avril 2023, et son second essai en novembre dernier ne s’est pas avéré très concluant puisqu’il a explosé en plein vol après un décollage réussi. En décembre, un troisième essai a permis d’activer la motorisation.

Mais rien n’est gagné. Le milliardaire américain se voit régulièrement retardé par les organismes habilités à lui donner le feu vert de ses essais, à savoir la FAA et la FWS. Ce qui éloigne les chances des astronautes de la Nasa de faire un retour sur le sol lunaire. Initialement prévu en décembre 2025, la Nasa a évoqué dernièrement une nouvelle échéance à septembre 2026. Et si les Hommes s’impatientent, les robots sont déjà en route. Début janvier, la Nasa lançait un robot vers la Lune équipé d’instruments scientifiques, et ne compte pas s’arrêter là. À la fin du mois, elle annonçait un partenariat avec l’entreprise texane Apptronik afin d’améliorer le robot humanoïde Apollo, capable de remplacer les astronautes sur place, et pilotés à distance depuis la terre. Une alternative beaucoup moins risquée.